40% des chimiothérapies peuvent être évitées

Publié le par une-vie-entre-parentheses.over-blog.fr

 

Cancer du sein : 40% des chimiothérapies peuvent être évitées.

Grâce au dépistage de masse, les cancers du sein sont traités de plus en plus précocementpar chirurgie et/ou radiothérapie. 80 à 90% des patientes sont orientées vers une chimiothérapie.

Un traitement lourd, coûteux, et comportant d'importants effets secondaires : perte des cheveux, grande fatigue, vomissements, mais aussi cardio et neurotoxicités à long terme. Or, pour une grande majorité de cancers localisés, la chimio s'avère inutile car leur risque de récidive est très faible.

Le taux de chimiothérapies n'est d'ailleurs que de 40 à 50% en Allemagne, au Danemark ou aux Pays-Bas. Contrairement à la France, qui table sur un principe de précaution maximum, ces pays utilisent largement un test permettant d'analyser le risque de récidive, au travers de deux biomarqueurs, uPA et PAI-1.

Il se trouve que ces marqueurs sont développés depuis 15 ans au laboratoire de transfert d'oncologie biologique du CHU de Marseille, dans le cadre d'un réseau de recherche européen. "Si cette technique était plus utilisée, 40% des chimio pourraient être évitées pour des cancers localisés sans envahissement ganglionnaire", assure le Pr Pierre-Marie Martin, ancien directeur du laboratoire marseillais, qui se bat depuis dix ans pour généraliser l'utilisation de ce type de tests en France, où d'autres habitudes sont prises.

Un rapport de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM) réalisé en collaboration avec l'Institut national du cancer (INca) et présentée à Lyon en novembre dernier semble définitivement lui donner raison, deux ans après l'American society of Clinical oncology (ASCO) qui a déjà intégré le test à ses recommandations.

D'après la SFSPM, les femmes à faible risque de récidive peuvent, dans certaines conditions, éviter la chimiothérapie. "Les biomarqueurs, dont l'UPA-PA1-1, permettent d'affiner le pronostic de la tumeur afin de mieux cibler les chimiothérapies", indique le Pr Brigitte Seradour, présidente de la SFSPM.

La valeur pronostique du test uPA/PAI-1 a été confirmée en 2002 sur plus de 8 000 cancers par l'EORTC (European Organisation for Research and Treatment of Cancer). Beaucoup moins onéreux (90€ environ, remboursés par la sécurité sociale), que d'autres dosages multigéniques réalisés en Californie ou en Hollande (2 000 à 3 000€), "le test uPA/PAI-1 est le seul à avoir obtenu tous les degrés d'évaluation jusqu'au Level of evidence 1, le plus haut niveau de preuve, qui justifie son utilisation en routine", conclut le Pr Martin.

Les patientes peuvent dès à présent demander à bénéficier de ce test, qui n'est réalisé que dans quelques centres, à Rouen et Montpellier notamment, où les taux de chimiothérapie ont chuté de 40%. À Marseille, la technique va prochainement être développée à l'hôpital privé Beauregard (service du Pr Bonnier).

Sophie Manelli 

Grâce au dépistage de masse, les cancers du sein sont traités de plus en plus précocementpar chirurgie et/ou radiothérapie. 80 à 90% des patientes sont orientées vers une chimiothérapie.

Un traitement lourd, coûteux, et comportant d'importants effets secondaires : perte des cheveux, grande fatigue, vomissements, mais aussi cardio et neurotoxicités à long terme. Or, pour une grande majorité de cancers localisés, la chimio s'avère inutile car leur risque de récidive est très faible.

Le taux de chimiothérapies n'est d'ailleurs que de 40 à 50% en Allemagne, au Danemark ou aux Pays-Bas. Contrairement à la France, qui table sur un principe de précaution maximum, ces pays utilisent largement un test permettant d'analyser le risque de récidive, au travers de deux biomarqueurs, uPA et PAI-1.

Il se trouve que ces marqueurs sont développés depuis 15 ans au laboratoire de transfert d'oncologie biologique du CHU de Marseille, dans le cadre d'un réseau de recherche européen. "Si cette technique était plus utilisée, 40% des chimio pourraient être évitées pour des cancers localisés sans envahissement ganglionnaire", assure le Pr Pierre-Marie Martin, ancien directeur du laboratoire marseillais, qui se bat depuis dix ans pour généraliser l'utilisation de ce type de tests en France, où d'autres habitudes sont prises.

Un rapport de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM) réalisé en collaboration avec l'Institut national du cancer (INca) et présentée à Lyon en novembre dernier semble définitivement lui donner raison, deux ans après l'American society of Clinical oncology (ASCO) qui a déjà intégré le test à ses recommandations.

D'après la SFSPM, les femmes à faible risque de récidive peuvent, dans certaines conditions, éviter la chimiothérapie. "Les biomarqueurs, dont l'UPA-PA1-1, permettent d'affiner le pronostic de la tumeur afin de mieux cibler les chimiothérapies", indique le Pr Brigitte Seradour, présidente de la SFSPM.

La valeur pronostique du test uPA/PAI-1 a été confirmée en 2002 sur plus de 8 000 cancers par l'EORTC (European Organisation for Research and Treatment of Cancer). Beaucoup moins onéreux (90€ environ, remboursés par la sécurité sociale), que d'autres dosages multigéniques réalisés en Californie ou en Hollande (2 000 à 3 000€), "le test uPA/PAI-1 est le seul à avoir obtenu tous les degrés d'évaluation jusqu'au Level of evidence 1, le plus haut niveau de preuve, qui justifie son utilisation en routine", conclut le Pr Martin.

Les patientes peuvent dès à présent demander à bénéficier de ce test, qui n'est réalisé que dans quelques centres, à Rouen et Montpellier notamment, où les taux de chimiothérapie ont chuté de 40%. À Marseille, la technique va prochainement être développée à l'hôpital privé Beauregard (service du Pr Bonnier).

Sophie Manelli
Laprovence.com

 

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